21 mai 2019 10h00 | → | 26 mai 2019 20h00 Résidence de création |
24 mai 2019 | ||
18h30 | à | 20h00 Conférence + concert |
ATTENTION: CHANGEMENT DE DATE POUR LA DIFFUSION
Vendredi 24 mai à 18H30 au lieu du DIM 26 MAI initialement prévu
La réponse de la baleine à bosse
Le 24 mai à 18h30 au planétarium de Poitiers
Programmation Lieu multiple, pôle de création numérique de l’Espace Mendès France.
Concert scientifique aquatique avec Olivier Adam (bioacousticien, spécialiste du traitement du signal, spécialiste des chants de baleines à bosse),
Aline Penitot (compositrice),
Sophie Bernado (bassoniste).
Entrée : 6,5€ plein tarif/3,5€ tarif réduit.
Concert d’Alice Pénitot et Sophie Bernado (40’) Une composition électroacoustique d’Aline Pénitot avec Sophie Bernado (basson)
Aline Pénitot décèle la musicalité de sons enregistrés au microphone, elle en fabrique ensuite des compositions sonores. En 2013, elle découvre d’étranges similitudes entre le timbre du basson et les chants de baleines à bosse.
À jamais répétitifs, les chants de baleines à bosse nous plongent dans une écoute immersive particulière. Une répétition qui peut s’entendre comme processus de composition musicale.
Dans cette veine, John Cage propose à travers sa pièce Litany for The Whales une question et 32 réponses. En partant de cette pièce du compositeur américain, La réponse de la baleine à bosse opère un renversement de notre point d’écoute vers celui du cétacé.
Un projet soutenu par Césaré (Centre national de création musical de Reims).
Une conférence d’Olivier Adam Les baleines à bosse mâles sont connues pour leurs chants mélodieux. Ces vocalises servent à attirer les femelles et sont également adressées aux autres mâles pendant cette compétition intense pour la reproduction. Elles sont diverses, organisées dans le temps sous forme de leitmotiv. Les récentes études scientifiques ont montré des résultats spectaculaires sur l’évolution culturelle, l’identité locale au cours d’une saison, le partage des chants, la transmission des chants entre les baleines du pacifique sud. Olivier Adam nous livre ces dernières recherches.
Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, spécialiste en traitement du signal, Olivier Adam étudie les cétacés depuis 2001. Il est actuellement engagé dans 3 projets de recherche : le recensement des émissions sonores des cétacés de St Pierre-et-Miquelon, la détection des baleines bleues antarctique par acoustique passive et l’étude des baleines à bosse.
Renverser une écoute vers celle de la baleine
Une composition humain-baleine / Sur une couronne de haut-parleurs (9.1) Aline Pénitot compose concrètement de la musique dans la lignée de la démarche de Pierre Schaeffer1 ou Luc Ferrari. Elle décèle le potentiel musical des sons captés par des microphones en studio ou dans la nature. Elle ne s’attarde pas sur les hauteurs ou le rythme mais la vie intrinsèque des sons (profil de masse, dynamique, timbre, grain, allure…) pour inventer des processus de composition. C’est avec cette écoute particulière, que l’on appelle « l’écoute réduite », qu’elle découvre des similitudes timbrales stupéfiantes entre le basson et les chants de baleines à bosse. En les mélangeant, ni Aline Pénitot, ni Olivier Adam, ni Sophie Bernado, la bassoniste, ne savent reconnaître ce qui vient du basson ou de la baleine.
Pour La Réponse de la baleine à bosse / phase 1 – Tentative de dialogue, elle compose une pièce qui déroule la pensée d’Oliver Adam pour fabriquer un renversement du point d’écoute vers celui de la baleine. En partant de l’avis très singulier d’un chasseur inuit, cette pièce traverse la Litany for The Whale de John Cage en l’entremêlant aux leitmotivs des cétacés. D’étranges similitudes entre les chants de baleines à bosse et le basson apparaissent, à moins qu’il s’agisse d’une plongée en apnée en eaux profondes au milieu d’une couronne de haut-parleurs. Chacun des concerts est précédé d’une conférence d’Olivier Adam et l’on peut entendre combien ses propos éclairent la composition qui survient. Chaque concert-conférence est l’occasion d’échanges sans fin avec le public qui se prolongent parfois au café du coin. Il semble aujourd’hui important de proposer ces recherches musicales aux baleines et d’inventer une manière d’interagir avec elles. D’en profiter aussi pour approfondir notre empathie. D’en profiter pour inventer une interface qui puisse aussi être utilisée par tous.
La pièce électroacoustique issue de ces interactions enregistrées en mer développera trois tableaux issus des matériaux proposés aux baleines et comment ils se transforment lors des interactions : une approche, un dialogue, une immersion vers les mondes sous-marins.
Aline Penitot
Arrière-arrière-petite-petite-fille de corsaire normand, Aline Pénitot est née sur un continent. Poursuivie par des études sérieuses en Sciences politiques, elle s’échappe souvent, en voilier, à travers les océans.
Elle s’est amarrée plusieurs années au studio électroacoustique de Pantin auprès de Christine Groult. Aujourd’hui, elle est journaliste, chroniqueuse, autrice de radio et compositrice électroacoustique.Elle produit des documentaires radio de création pour France Culture.
Peu à peu, elle s’attache à une écriture mixte, parfois avec des musiciens, Sophie Bernado, Vincent Courtois, Jasser Haj Youssef. Ses compositions et pièces radiophoniques ont été programmées dans de nombreux festivals ainsi que sur France Culture, France Musique, la RTE (radio Irlandaise) la RTBF et à la radio Groenlandaise…
Elle a reçu les bourses du côté des ondes, brouillon d’un rêve de la SCAM, la bourse Pierre Scheaffer de la Scam, Phonurgia Nova et Dicream du CNC. Elle est lauréate de la diagonale de l’Université Paris-Saclay et du programme prototype de la Fondation Royaumont. Elle a été en résidence au Groupe de Recherche Musicale de Radio France, au Centre National de Création Musical de Reims, à Why Note, programmation musique du centre d’art le Consortium de Dijon, au CCR les Dominicains à Guebwiller, ainsi qu’à la Cité des Arts de Saint Denis de la Réunion. Elle mène un projet de recherche musique science avec le bioacousticien Olivier Adam. Elle est membre du réseau Fair-Play.
Sophie Bernado
Depuis septembre 2016, Sophie joue aux côtés de Hugues Mayot, Valentin et Theo Ceccaldi, Joachim Florent dans le groupe de Hugues Mayot l’Arbre Rouge inscrit dans les petites formes de l’ONJ Jazz Fabric et aux côtés de Rafaelle Rinaudo et Hugues Mayot le trio improvisé Ikui doki, lauréat de Jazz Migration et de la tournée JMF 2018. Elle accompagne aussi Emily Loizeau sur son dernier album et sa tournée « Eaux Sombres ».
Sophie joue également avec le Quintette à vent Art Sonic de Joce Mienniel et Sylvain Rifflet White Desert Orchestra de Eve Risser, le sextet flamenco de Manuel Delgado. Elle est co-auteure, compositrice et chanteuse du conte pour enfants « Les Symphonies subaquatiques »accompagné de Dominique A, Agnès Jaoui et Jacques Gamblin. Dès l’âge de 17 ans, elle joue dans plusieurs orchestres dont le Toulouse Chamber Orchestra. Elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris en 2000 où elle apprend la musique indienne de Patrick Moutal et le jazz de Glenn Ferris.
Sophie s’installe à Berlin pendant 7 ans et rencontre des acteurs de la musique underground avec lesquels elle multiplie les projets en tant que chanteuse /rappeuse et bassoniste improvisatrice.
De retour en France en juin 2010, elle joue avec le Surnatural Orchestra,Edouard Ferlet, Nosfell, et enregistre et part en tournée sur l’album de Dominique A « Rendez-nous les lumières ».
Olivier Adam
Olivier Adam – scientifique, bioacousticien – direction scientifique
Olivier Adam est professeur, Université Pierre et Marie Curie, laboratoire Lam (Lutherie Acoustique Musique). Spécialiste en traitement du signal en bioacoustique, il étudie les cétacés depuis 2001 dans l’équipe Communication animales de l’institut des neurosciences Paris Saclay. Il est actuellement engagé dans trois projets de recherche : le recensement des émissions sonores des cétacés de Saint-Pierre-et-Miquelon, la détection des baleines bleues antarctique par acoustique passive et l’étude des chants de baleines à bosse. Depuis 2000, il a rédigé plus de quarante articles parus dans des revues scientifiques internationales.
Céline Grangey – ingénieure du son Après avoir étudié le violon et le piano depuis l’âge de six ans et suite à des études scientifiques, Céline Grangey s’oriente naturellement vers le métier d’ingénieur du son. Elle intègre la formation supérieure aux métiers du son du CNSMDP en 2001 et effectue parallèlement de nombreux stages en France (Radio France, Eloquentia, Emi) et à l’étranger.
En 2005, elle complète son expérience par un séjour au Banff Centre for the Arts (Canada). Son diplôme de musicien/ingénieur du son obtenu en 2006, elle est preneuse de son pour des festivals (Valloires, Saison Musicale de Royaumont), assistante sur des enregistrements discographiques dont elle fait la post production (Ambroisie/Naïve, Mirare, Emi). Elle participe également à la numérisation des archives de la Cité de la Musique et intervient souvent dans les équipes de France Musique comme chargée de réalisation.
Aujourd’hui, elle travaille régulièrement pour le studio Little Tribeca où elle réalise des enregistrements pour David Grimal et Les Dissonances, Christophe Rousset, Barbara Hendricks, etc. Sa passion pour le jazz l’amène à sonoriser les concerts d’Isabelle Olivier (harpe) et de l’Orchestre National de Jazz. Céline s’associe à d’autres ingénieurs du son pour développer de nouveaux projets, mutualiser le matériel de prise de son et l’expérience. Elle pratique toujours la musique en amateur (violon, Ondes Martenot).
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